Une nuit, toute la vie….
( Yu Yu Hakusho )
Titre :
Une nuit, toute la vie....
Auteur : Elfy
Chapitre : One Shot
Genre : Lemon à moitié sérieux. Hiei un peu OOC. « Une peu ?! Beaucoup
même »
Couple : Yusuke X Hiei
Disclamer : Ils ne m’appartiennent pas ! Mais j’aimerais bien les avoir.
Une Nuit, toute la vie...
Cette rencontre avait été le catalyseur à de nombreuses découvertes et le rappel
de douloureux souvenirs.
C’est au cours de cette dernière que Kurama avait retrouvé Yomi, son ancien
associé.
Ce dernier l’avait sollicité au sein de son état major dans la lutte qui
l’aurait opposé à Yusuke.
La proposition d’Uramechi était venue contrecarrer ses projets, il avait
cependant maintenu Kurama dans ses fonctions de manière à ce qu’il puisse former
une équipe capable de le représenter durant le tournoi.
De chef de l’état major de Yomi, ses fonctions s’étaient vues ramenées à
entraîneur d’une équipe, composée de Tchûh, Zin et Toya ainsi que bien d’autres.
Entre ces deux démons, mille ans de rancœur. Kurama ancien voleur avait parcouru
le makai en compagnie de Yomi.
L’impitoyable yokho c’était un jour vengé de la continuelle désobéissance de
Yomi, en le rendant aveugle.
Ce tournoi les avaient tous stimulés et éveillés leur esprit combatif, il avait
également permis leur réconciliation.
Le temps passé aux côtés du youkai avait permis au yokho de prendre conscience
des sentiments qu’il éprouvait pour lui.
Yomi était partagé entre l’amour qu’il ressentait pour le démon depuis leur
première rencontre et la rancœur qu’il éprouvait encore envers lui.
La folle passion de Kurama pour le Koorime faisait également obstacle à ses
sentiments. Ce tournoi avait été le catalyseur à de nombreux changements.
Avant de rejoindre le makaï, Yusuke s’était enfin déclaré à Keïko.
Il ressentait l’appel de son monde d’origine.
Yusuke se sentait un étranger dans cet univers et son essence démoniaque
n’arrangeait pas vraiment les choses.
Il avait prit la décision de regagner le sien, où l’attendait Keïko à qui il
avait fait une promesse.
Le temps était venu pour lui de la tenir.
Le temps des choix était également arrivé pour tous.
Pour Kurama.
Pour Yomi
Pour Kuwabara.
Et même pour Hiei.
La décision du yokho affecta l’existence du koorime ainsi que celle de Yomi.
De manière négative pour le premier et positive pour le second.
Le bonheur du Yokho fut assombri par la peine qu’il causa à son ami.
Si l’amour qu’il avait éprouvé pour le jaganshi n’avait plus la même intensité
il lui conservait son affection.
Cinq jours s’étaient écroulés depuis le retour d’Huramechi dans le nigenkai.
Il n’avait pas manqué de noter les nombreux changements qui étaient intervenus
durant son absence.
Keiko n’était plus la même.
Elle semblait le fuir.
Il s’était pourtant déclaré et Keiko avait promit de l’attendre.
Sa brutalité envers le mazoku n’avait cependant pas changé.
Elle avait même augmenté : comme une manière d’essayer de lui faire passer un
message !
Son regard était différent.
Yusuke n’y voyait plus la lueur amoureuse et innocence qui s’y reflétaient
chaque fois qu’il y plongeait ses yeux.
Ils étaient devenus insaisissables.
La jeune femme trouvait toutes sortes de prétextes afin de fuir sa compagnie ou
pour décliner ses invitations.
Yusuke commençait à trouver ce petit manège agaçant et ennuyeux.
Devenu un démon de classe S, il n’avait plus aucun adversaire digne de ce nom,
afin de se changer les idées.
Il était seul : le groupe s’étant un peu dispersé.
Kuwabara ne quittait plus Yukina et avait finit par la suivre au pays des
glaces.
Hiei après sa déception amoureuse s’était tout simplement volatilisé. Inutile de
compter sur une réapparition rapide !
Kurama, dans le makai, convolait en justes noces.
Las de l’attitude fuyante de sa fiancée, Yusuke décida qu’il était temps de
jouer carte sur table.
Le jeune homme pressait le pas.
Il arriva enfin en vue de l’immeuble de la jeune fille assez vite.
Sa chambre était encore éclairée, il s’apprêtait à la siffler.
Le mazoku fut arrêté dans son action par un spectacle incongru.
Surpris, estomaqué, il demeura sans voix à fixer la fenêtre de la jeune fille.
Il était si déconcentré qu’il ne sentit même pas une autre présence assistant «
au spectacle ».
Deux iris noires étaient braquées sur le couple.
Tout devenait clair.
Le cœur de Keïko était ailleurs.
Tout ce qu’il croyait acquis n’était en fait qu’utopie.
Shizuru avait su trouver le chemin du cœur de la jeune fille.
Il n’avait utilisé que des voies détournées et c’était finalement égaré en
route.
La sœur de Kuwabara avait su lui apporter durant ces longues années ce que
Yusuke lui avait toujours refusé involontairement : une présence constante, un
soutien moral, de l’affection etc..
Elle lui avait maintes fois répété à quel point elle l’aimait, mais sa notion de
l’amour semblait être limitée dans le temps.
Comment avait-il pu être aussi aveugle ?
Son manque d’enthousiasme lors de leurs rares étreintes aussi chastes
fussent-elles.
Ses fréquents refus de se donner à lui.
Il aurait dû le voir.
Une vive colère monta en lui.
Ses yeux furent envahit par une lueur rouge.
Son côté démoniaque pendant quelques secondes reprit le déçu.
Un vif désir de se venger l’envahi, mais il se retient et sa colère retomba.
Il était responsable de cette situation : il n’avait donné aucun signe de vie
durant trois ans.
Il n’avait pensé qu’à une seule chose : son entraînement.
Keiko en avait eut assez d’attendre.
Des larmes de dépit, de colère et de honte coulèrent le long de ses joues.
Il réalisa qu’il n’avait plus rien à faire, il fit donc demi-tour et se mit à
courir droit devant lui, cherchant à fuir ce spectacle.
Il ne vit même pas l’ombre qui le suivait, sautant d’arbre en arbres.
Une douleur atroce lui broyait le cœur.
Yusuke était hors d’haleine et avait la vue brouillée.
Il stoppa sa course particulièrement essoufflé, en pleine rue.
Toujours abasourdi par ce qu’il venait d’apprendre.
Les phares d’une voiture le sortirent de sa torpeur.
Il ne bougea plus.
Tétanisé.
Dans un brouillard des bruits, des sons lui parvinrent.
Un crissement de pneu.
Une voix familière.
? Yusuke ! Crétin ! Tire-toi de là !
Deux bras l’agrippèrent et le repoussèrent sur le trottoir.
Le choc fut brutal.
Il se répercuta aux oreilles d’Uramechi.
Le jeune homme se releva, titubant légèrement.
Il leva la tête et aperçu le koorime au sol inconscient.
Le chauffeur se précipita hors de sa voiture.
- Mais il est fou ! Il s’est pratiquement jeté devant la voiture. Je ne l’ai vu
qu’au dernier moment. Mon Dieu. Il n’est pas mort au moins !?
Yusuke se précipita vers son ami inconscient et s’agenouilla près de lui.
? Hiei ! Allez debout ! hurla t-il presque au Koorime qui ne bougeait pas. Allez
ne fait pas le con ! Ne me dit pas qu’une bagnole a eu raison de toi ? Pas toi,
le grand démon sanguinaire ! Tu as affronté la mort des centaines de fois et tu
t’en es toujours sortit. Ne me dit pas que tu as l’intention de baisser les bras
maintenant ? Crétin de nabot ! Je ne t'ai rien demandé ! hurla t-il à lui crever
les tympans.
- Cesse de hurler crétin d’humain !
Soulagé, Yusuke se jeta contre lui, hurlant sa joie.
Le koorime gémit et le repoussa mollement.
- Tu m’écrases pauvre tâche !
Rassuré sur son état, Uramechi se détendit, puis le souleva dans ses bras.
La grimace du koorime lui fit réaliser la gravité de ses blessures.
Uramechi le ramena à son appartement.
Yusuke soigna un Hiei pratiquement endormi.
C’est un koorime abasourdi qui ouvrit les yeux, se demandant où il se trouvait
et ce qu’il faisait là.
Le Mazoku l’observait, un sourire étirant ses lèvres, s’amusant de la tête qu’il
tirait.
- Pour une belle au bois dormant, tu fais une drôle de tête !! fit-il remarquer,
en riant sous cape.
- Tu vas arrêter de te foutre de moi ? Qu’est-ce que c’est que ces histoires de
belle à je ne sais pas quoi ?
- Allons ne te fâche pas voyons !
Le mazoku jeta au koorime un regard exaspéré.
Il n’avait pas mis à profit ces années passées chez les humains.
Il était toujours aussi hermétique à l’humour.
Le koorime tenta de se redresser, mais le regretta bien vite.
- Hey ! On ne bouge pas ! Tu as été renversé par une voiture ! Contusions et
côtes fracturées. Repos, conseil du Dr Uramechi, dit-il étrangement gentil.
Hiei le fixa méfiant. Le regard du jeune homme changea brusquement.
- Crétin ! J’ai du sang de Mazoku dans les veines, je ne risquais pas grand
chose, l’apostropha Uramechi. Qu’est-ce qui t’a prit Hiei ?
- Je n’en sais rien ! Ta mort aurait chagrinée beaucoup de monde.
- Ha oui ! Qui ? Kuwabara ? Il file le parfait amour avec ta sœur je te signale.
Le rappel de ce crétin vivant en compagnie de sa sœur, fit Hieï s’enfermer dans
un mutisme complet. Uramechi continuait sur sa lancée.
- Kurama et Yomi sont dans le makai et passent leur temps à se rouler des pelles
et ma petite amie m’a plaqué. Ma vie n’a plus de sens ! Je ne vois pas à qui je
pourrais manquer.
Ha oui ! Tu n’es pas le centre du monde que je sache ! Réveille-toi un peu
mon vieux ! La vie continue. Le monde ne va pas s’arrêter de tourner parce que
tu es malheureux ! s’énerva Hieï.
Le koorime commençait à s’échauffer.
Il renifla de dégoût en voyant son ami se mettre à pleurer.
- Et dire que j’ai failli mourir pour ça ! Une vraie mauviette ! Ca pleurniche
pour un rien !! Tu parles d’un Mazoku ! Le pauvre ! Regardez-le ! Je suis
malheureux, Keïko se tape Shizuru. Moi, le mâle conquérant je me suis fait
remplacer par une gonzesse .
- Assez !
La gifle était partit toute seule…
L’intention de Yusuke n’avait pas été de frapper son ami.
Uramechi fixait avec surprise la joue rougit du koorime.
Les excuses qu’il s’apprêtait à lui présenter, moururent dans sa gorge.
Ses yeux s’agrandirent de surprise.
Une larme, puis une autre.
Conscient que l’état du jaganshi n’était pas dû à la gifle, il tenta de le
consoler.
- Hiei !
- Ne crois-tu pas que je souffre moi aussi ? Crois-tu que je sois heureux de ma
situation d’amoureux délaissé ? J’ai ma fierté et n’ai simplement pas l’habitude
d’extérioriser ma douleur. Je hais Kurama tout en continuant à l’aimer. Il m’a
fait accéder au paradis pour ensuite me précipiter en enfer. Je ne suis qu’un
idiot ! Il ne m’avait rien promis.
Yusuke réalisa que sa peine était bien insignifiante à côté de la souffrance de
Hieï.
Il était habitué aux french râteaux .
Il était capable de le gérer, même si cette fois là il était réellement
amoureux.
Pour le koorime c’était différent : il n’avait jamais aimé avant Kurama, ni
éprouvé ce sentiment.
La vulnérabilité de Hieï, d’ordinaire si froid, si maître de lui et de ses
émotions le toucha. Un désir de soulager sa peine l’envahi.
Mû par une vive impulsion, mais également par un désir qui se faisait tout à
coup grandissant, Yusuke se pencha lentement vers son ami.
Hieï fronça les sourcils, réalisant ce qu’était en train de faire le Mazoku.
? Hé crétin ! Tu n’as pas remarqué ? Je ne suis pas une fille ! Fait gaffe à ce
que tu fais ! dit-il en commençant à s’énerver.
Captivé par les lèvres du Koorime, il continuait à se rapprocher dangereusement,
d’un Hiei à la nervosité croissante.
? Si jamais tu oses me toucher, je te découpe en morceaux ! hurla t-il prêt à
sauter à la gorge de son ami.
Uramechi ne l’écoutait plus, fasciné par cette bouche qu’il captura avec
impatience.
Hiei eu un mouvement de recul, mais une violente douleur le fit se calmer.
Une sensation de chaleur envahit le koorime, surpris. Refusant de se laisser
aller, il garda obstinément les lèvres closes.
Le côté sadique d’Uramechi prit le dessus.
Il effleura les côtes douloureuses du pauvre koorime, profitant du cri de
douleur que poussa celui-ci pour explorer sa bouche.
Sa langue contre la sienne se fit caressante et l’exploration plus approfondie.
Hieï tétanisé, ferma les yeux.
Il se sentait merveilleusement bien.
Au fond, c’est ce à quoi il avait toujours aspiré.
Le koorime avait toujours secrètement désiré le Mazoku malgré sa passion
dévorante pour le yokho.
Son rêve se réalisait enfin.
Ravi, le jeune homme sentit la langue de son ami venir à la rencontre de la
sienne.
Ils échangèrent un baiser à faire fondre les calottes glacières.
Ils se séparèrent : l’un haletant violemment et l’autre détournant les yeux, les
joues rouges de honte.
- Hiei !
- Non ! Yusuke ! Je n’ai ni besoin de ta pitié, ni de tes excuses.
- Tu veux rire ! Je ne vais quand même pas m’excuser parce que j’avais envie de
t’embrasser. Et puis tu n’es qu’un con, si tu penses que c’est de la pitié !
Pour la première fois, Uramechi vit le koorime chercher ses mots.
- Yusuke nous ne sommes pas… euh… restons en là !
- Penses-tu que je vais me contenter d’un simple baiser ?
- Tu es juste entrain de faire un transfert. Tu es malheureux pauvre tâche ! Tu
ne sais plus ce que tu fais... murmura Hieï, commençant à s’énerver une fois de
plus.
- Je ne te savais pas si expert en matière de comportement ? ironisa la Mazoku.
Je suis parfaitement conscient de ce que je fais, dit-il son regard traversé
d’une lueur de tendresse, vite replacée par une lueur d’inquiétude. Te voir
allongé, inanimé m’a ouvert les yeux. Je n’en avais plus rien à foutre qu’elle
m’ait remplacé par une fille. Il n’y avait plus que cette sensation de peur et
mon cœur qui avait brusquement cessé de battre.
Hiei le fixait incrédule.
Etait-ce bien Yusuke qui lui parlait ainsi ?
Réalisant la portée de son aveu, Uramechi se leva, prêt à quitter la chambre.
Il s’attendait à voir le koorime exploser.
Le bouillant jaganshi était si impulsif et il avait eut la même attitude lors de
la déclaration de Kurama.
Devant son incapacité à le frapper, il avait déchargé sa colère en découpant en
petits morceaux tout ce qu’il rencontrait sur son passage.
Les choses avaient bien changé depuis.
La main du koorime sur son poignet, le ramena à la réalité et lui fit se tourner
vers un Hieï rouge pivoine.
Croyant avoir mal interprété son geste, le jeune homme lui jeta un regard
interrogatif. .
? Reste ! dit-il dans un souffle.
? Si je reste, tu sais ce qui va se passer ? dit Yusuke une lueur de désir
illuminant son regard.
? Je t’en prie reste ! supplia t-il, honteux une fois de plus.
Le silence d’Uramechi était plus explique qu’un discours.
La honte de Hieï augmenta, quand il sentit son ami se libérer doucement de
l’étreinte de sa main.
Le ridicule de la situation lui apparu : Lui, un puissant démon sanguinaire,
suppliant un humain de ne pas le quitter.
En silence, il pleura de honte.
La voix de Yusuke le fit sursauter.
? Ne pleure pas je t’en prie ! Regarde-moi Hiei !
De plus en plus rouge, le koorime obéi.
La chemise de Yusuke gisait au sol.
Son regard plongé dans celui de son futur amant, il commença à déboutonner son
pantalon.
La nudité de son ami lui coupa le souffle.
Uramechi profita de sa surprise pour se glisser doucement dans le lit, prenant
soin de ne pas le blesser.
Il n’esquissa pas le moindre geste pour le toucher, se contentant de s’emparer
de sa bouche.
Le corps traversé de frissons, Hieï répondit à ce baiser.
Les mains du jeune homme l’exploraient avec douceur, mais sans aucune retenue.
Impatient, notre héros se releva et s’agenouilla entre les cuisses de son futur
amant.
Il posa ses mains de chaque côté du corps du démon et le pénétra doucement,
attendant de voir sa réaction.
La rougeur de ses joues, son souffle saccadé furent une réponse plus
qu’explicite.
Hiei soumi, noua ses jambes autour de sa taille, se laissant voluptueusement
envahir. Yusuke cependant inquiet du manque de réaction de son ami, plongea son
regard dans le sien.
? Je te fais mal ? demanda t-il.
La réaction et la réponse du koorime le rassurèrent.
? Non ! Yusuke, continue…..Ha !!! Yusuke !!!!
Surpris par les intonations passionnées de sa voix, Hieï détourna les yeux, sous
le regard amusé d’Uramechi. Avec le yokho jamais on ne l’entendait. Kurama !
Le visage du yokho lui apparu, bien vite remplacé par celui de Yusuke. Oubliant
sa douleur , il posa ses mains sur les omoplates du jeune homme, emporté par le
désir.
- Hiei !!! cria Yusuke en se libérant.
- Yusuke !!! cria Hiei, en lui griffant violemment le dos, se libérant à son
tour.
Essoufflé, Uramechi roula sur le côté.
Ils reprirent tous deux leur souffle.
Le jeune homme se pencha, embrassant l’emplacement du troisième œil d’un koorime
qui se sentit tout à coup vulnérable.
- Tu sais ! Je me sens bien avec toi ! Ouah il faut que je dorme ! dit
Yusuke, baillant à s’en décrocher la mâchoire.
Satisfait, il blottit Hiei contre lui et s’endormit.
Incapable d’en faire autant, le koorime réfléchissait.
Il réalisait tout à coup le ridicule de la situation.
Il avait fait l’amour avec Yusuke, son ami.
Il n’avait pourtant aucun regret. En y repensant, il n’avait jamais eu d’amis
avant et à vrai dire, il n’aurait jamais cru s’attacher à un humain.
Il avait littéralement épousé sa cause, le suivant dans toutes ses missions.
Hieï s’était toujours convaincu que son attachement à Uramechi, était dû à
l’amour du combat qu’ils partageaient.
Il réalisait maintenant que ça n’avait été qu’une excuse.
Les battements du cœur de Yusuke étaient réguliers contre son oreille.
Il reposait, calme et apaisé.
Bientôt il leur faudrait revenir à la réalité.
Elle reprendrait ses droits.
Il n’avait rien à attendre de cette soirée.
Ca avait juste été que physique, il en était conscient.
Rester devenait impossible.
S’extirpant avec précaution des bras de son amant, Hieï se leva en grimaçant.
Sa fracture n’étant pas tout à fait guérie.
Il s’habilla en jetant un regard à son ami.
Son air enfantin le troubla.
Il se pencha, hésitant, puis déposa un baiser sur sa joue.
Uramechi remua dans son sommeille, souriant en murmurant tendrement.
- Hiei !
Après un dernier regard, le koorime disparu par la fenêtre.
C’est un Yusuke satisfait de lui qui ouvrit les yeux le lendemain.
Il chercha le koorime des yeux : il n’était plus là.
Un sourire étira ses lèvres au souvenir de la nuit précédente.
Cette nuit avait de toute évidence jeté le doute en lui.
Il s’était donné à lui et il voulait certainement vouloir analyser ces nouveaux
sentiments.
Il avait honte de s’être ainsi laissé allé.
De s’être donner le premier soir.
Pour Yusuke cela avait été différent : faire gémir ce petit démon froid et
distant avait été pour lui tellement excitant.
Sa réputation de démon de feu n’était nullement usurpée.
Il se rappelait quelle manière il lui avait violemment griffé son dos, en se
libérant.
Un sourire vicieux étira cette fois là, les lèvres de Yusuke.
La sonnerie du téléphone le tira de sa rêverie.
Uramechi se leva, marcha jusqu’à la salle de séjour, décrocha et écouta son
interlocuteur.
- Je serais là dans cinq minutes, se contenta t-il de dire avant de raccrocher.
Zut ! Je n’aurais pas le temps d’avertir Hiei. Il va croire que je lui en veut,
si je m’en vais comme ça. Je vais lui laisser un mot.
Yusuke allait lui écrire mais se ravisa.
Il décida que lorsqu’il aurait terminé sa mission, il irait le retrouver. Même
si s’était dans le makaï.
Kurama au royaume des ténèbres attendait Yomi. Celui-ci en tant que ministre
d’Eneki avait des devoirs.
Impatient de revoir son amant, il guettait son retour de la fenêtre de la cabane
qui était devenu leur petit nid d’amour.
Une ombre se matérialisa devant lui. Surpris, il fit un bon et se retrouva sur
le derrière.
- Hiei ? Mais que…
- Je peux crécher chez toi quelques jours ? demanda Hieï d’un air las.
Kurama scruta son ami, il lui paraissait différent.
Un changement était intervenu dans sa vie, Kurama en était certain.
- Bien sûr ! Tu veux en parler ? demanda t-il.
Le koorime s’enferma dans un mutisme total avant de se diriger vers un coin de
la cabane, où il se contenta de s’y recroqueviller.
L’attitude de Hieï le confortait dans ses suppositions.
Kurama soupira.
Il ne tirerait rien de son ami qui s’était déjà endormi. Pour connaître le fin
mot de l’histoire, il devrait patienter jusqu’à son réveil.
Yomi se pressait, tout aussi impatient de retrouver Kurama. Son enthousiasme
retomba lorsqu’il sentit l’odeur du koorime.
- Il est là ! murmura t-il, sur un ton réprobateur.
- Chut ! Il a l’ouie très fine !
- J’en ai rien à faire ! Je suis chez moi ! cria t-il furieux.
- Ne te fâche pas mon amour ! dit Kurama en se plaquant contre lui.
- Qu’est-ce qu’il veut ?
- Juste un endroit pour dormir.
- Je ne suis pas d’accord !
- Sois indulgent, il vient de subir son premier chagrin d’amour. Il est un peu
perturbé.
- Il est con ou quoi ? Vous deux c’est finit ! Il faudrait qu’il le comprenne.
- Il le sait ! Je crois que l’origine de son trouble est tout autre.
- Le mieux serait qu’il se trouve un petit ami ou une petite amie.
- Un petit ami plutôt, rigola Kurama. Ta jalousie est sans fondement. Je n’aime
que toi, susurra ce dernier, alors que Yomi l’attirait à lui.
Sa bouche s’empara de la sienne avec passion.
Il entraîna son amant vers le lit qui ploya sous leurs poids.
Ses lèvres quittèrent celles de Kurama pour mordiller son cou, son torse et
s’amuser avec ses mamelons durcit.
Kurama poussait des gloussements de plaisir, tout à fait plaisant à attendre.
La voix ensommeillée de Hieï figea Yomi.
- Putain ! Vous pourriez faire moins de bruit ?
C’est un Hieï à la mine défaite qui apparu devant eux.
- C’est bon vous avez gagné ! Je me tire ! Je reviendrais quand vous aurez fini,
maugréa le koorime en disparaissant, alors que les gloussements et les
gémissements recommençaient.
Ce n’était qu’un prétexte.
Regagner le monde des humains devenait vital.
Une vive déception l’envahit lorsqu’il constata que Yusuke avait quitté
l’appartement, ce qui ranima ses craintes et ses interrogations.
Etait-il à l’origine de ce départ ?
Le koorime réalisa qu’Uramechi lui manquait.
Il disparu rapidement, se matérialisant sur une branche de l’arbre face à la
fenêtre de la chambre de Keïko.
Armé de sa délicatesse légendaire, il apparu devant les deux jeunes filles qui
poussèrent un cri en le voyant.
- Hiei ! Ca ne va pas ! Tu nous as fait une de ces peurs !!!
- Pas le temps ! Yusuke ! dit-il en les fixant de son regard noir perçant.
- Que lui veux-tu à Yusuke ?
- Ce ne sont pas tes affaires ! dit-il en jetant un regard noir à Shizuru.
Démenti par ses joues rosies.
- Tu as des vues sur lui ? s’exclama t-elle.
- Hieï ! Comment…
- Tu n’as plus aucun droit sur lui ! Tu lui as clairement fait connaître ton
choix non ?
- Que veux tu dire ?
- Yusuke vous a vu.
- Il nous a vu quand…
- Ta vie privée ne m’intéresse pas ! Où est-il ?
- La dernière fois qu’il m’a contacté, il m’a parlé d’un contrat en Amérique,
pour…
Le koorime avait déjà grimpé dans son arbre et scrutait l’horizon, vérifiant les
dires de Keïko.
Son troisième œil à peine refermé, il disparu et se dirigea vers le makaï.
Yomi et Kurama reposaient essoufflés et satisfaits.
- Waou ! Avec toi, on n’est jamais aux bouts de ses surprises.
- Vraiment ?
- Tu es insatiable vicieux Yokho.
- Tu es déjà fatigué ? Et moi qui pensais pouvoir encore te surprendre ?
- Ha oui ?! dit Yomi particulièrement intéressé par la proposition de son amant.
L’apparition de Hiei lui fit relever la tête, une moue réprobatrice sur le
visage.
- Il est là, je le sens !
- Hiei !
Kurama fixa son ami.
Il était étrange.
Il connaissait le koorime impatient, mais là il trépignait.
- Pas le temps de vous expliquer ! Yomi envois-moi en Amérique.
- Quoi ?
- Tu as la capacité de voyager instantanément ?
- Oui, uniquement pour moi. Je ne l’ai jamais utilisé pour autrui.
- Il faut bien commencer un jour !
- Pourquoi ferais-je cela ? Je ne t’aime pas particulièrement !
- Moi, je ne t’aime pas du tout. Si tu me refuses ton aide, je m’arrangerais
pour te casser tous tes plans avec Kurama.
Le yokho vit son démon d’amant grimacer.
Cet emmerdeur de koorime était bien capable de lui empoisonner la vie, s’il ne
lui donnait pas ce qu’il voulait.
- OK ! N’importe quoi pour me débarrasser de toi !!
- Il existe donc une personne plus important que ta vie. Tu es prêt à accepter
de te faire téléporter, tout en connaissant les risques encourus. Yomi pourrait
se tromper et t’envoyer dans une autre dimension. Il pourrait dispatcher tes
molécules dans le cosmos.
Kurama voyait un Hieï tout à fait différent de celui qu’il connaissant.
Timide.
Rougissant.
- Il faut que je voie Yusuke.
- C’est Yusuke ?
- Oui !
- Il n’a pas son pareil pour nous stimuler ! Hein Hieï ? dit Kurama, en faisant
un clin d’œil au koorime qui lui jetait un regard noir, tout en rougissant.
C’est bon Yomi ! Envoi le auprès de son bien aimé ! Sinon, je te mets
immédiatement à la diète.
Yomi fit la grimace.
Le Yokho ne lançait jamais de menaces en l’air. S’il décidait de le mettre à la
diète ! Oh non ! Pour regagner ses faveurs : il lui faudrait déployer des
trésors d’imagination et de charme.
Demeurer sans manger, il pouvait.
Sans sexe ? Pas question !
Yomi se concentra : Hiei disparut de leur vue à tous deux.
Kurama se jeta dans les bras de son amant.
- C’est bien ! Tu auras ta récompense.
Le trajet se fit instantanément.
Le koorime stagna dans les airs, puis tomba lourdement au sol en poussant un
juron. Maudit Yomi ! Il aurait pu l’avertir pour la chute.
Hieï reconnu qu’il avait bien fait les choses.
La menace de privation de sexe avait fait le démon se concentrer au maximum.
Il se trouvait exactement là, où il le souhaitait. Même si un individu tout de
noir vêtu accourait en gesticulant.
- Hey You ! What are you doing here ?
- Bakana !
Hiei se leva précipitamment et se mit à courir, poursuivit par le type en noir
qui continuait à gesticuler. Cette fois là, dans un français un peu américanisé.
? Enfoiré ! Reviens ici !
Hiei se camoufla dans les arbres, en attendant que la meute sauvage qu’avait
formé d’autres individus tout de noirs vêtus, veuille bien se calmer.
Le koorime réalisa qu’il s’y prenait mal.
Il devait s’arranger pour arriver jusqu’à lui.
Quel meilleur moyen que se laisser capturer ?
Il sauta au milieu des gardes, en ayant bien entendu étalé quelques uns.
Le magistral coup de poing qu’il reçu en plein visage, ne lui fit aucun mal,
mais sembla le calmer.
Un filet de sang coula le long de sa lèvre.
Le démon de feu fut empoigné et emmené sans ménagement.
Le bruit de bagarre avait attiré Yusuke, qui bien entendu avait déjà sentit
l’odeur du démon. Recommandant à la jeune fille dont il avait en charge la
protection de s’enfermer dans sa chambre, il partit à sa recherche. Puis il
regagna la pièce qui lui servait de bureau. S’était une pièce sans aucune
décoration avec un grand bureau trônant au milieu de celle-ci.
On frappait.
- Entrez !
Uramechi vit un petit Koorime menotté, entouré de deux gardes du corps entrer.
Ceux-ci le dépassaient d’au moins cinq ou six têtes, sinon plus.
Ce spectacle fit rire Yusuke.
Depuis que les gardes du corps avaient prit leur service c’était bien la
première fois qu’ils entendaient leur chef rire. Depuis le début de cette
mission Uramechi s’était montré irritable, maniaque, vérifiant et revérifiant
chaque détails.
L’équipe sous ses ordres était au bord de la crise de nerf.
Deux d’entre eux avaient d’ailleurs démissionné.
- Qui est-ce ? demanda Yusuke en fixant froidement les gardes.
- Un intrus ! Il tentait de pénétrer dans la propriété monsieur.
- Je ne tentais pas crétin ! J’y étais déjà.
- La ferme minable ! ordonna l’un des gardes en saisissant Hieï par le col, prêt
à le frapper.
Yusuke réagit au quart de tours, stupéfiant les gardes.
Il saisit le poignet du malabar et lui tordit dans le dos.
- Ce n’est pas agréable de se faire agresser ? N’est-ce pas ? J’ai horreur de
votre brutalité. Ne devons un minimum de respect à ceux que nous interrogeons ?
dit Uramechi une lueur meurtrière illuminant son regard.
- Oui monsieur ! répondit le garde qui se tassait alors que Uramechi le
relâchait.
- Laissez-nous ! Je vais personnellement me charger de l’interrogatoire.
La démonstration de force de leur patron les avait impressionné.
Les gardes quittèrent la pièce précipitamment.
Les deux youkai étaient seul dans la pièce. Hieï regardait Yusuke les yeux
ronds, menottes aux poings.
Uramechi s’approcha de lui, essuya le filet de sang qui coulait au coin de sa
lèvre.
Le jaganshi lui tendit ses poignets.
- Enlève-moi ça !
Yusuke secoua l’index en signe de refus.
- Non ! Non ! Je ne t’ai pas encore interrogé.
- Espèce de crétin ! Retire-moi ça tout de suite ! Sinon je te promets de te
dépecer !
- Vraiment ?
Un sourire vicieux étirant ses lèvres, Yusuke s’approcha de lui. Saisissant sa
cape, il la déchira et Hiei se retrouva buste nu devant son ami.
Uramechi ne s’arrêta pas là.
Quand Hieï fut en tenue d’Adam, il le souleva d’un bras, tandis que de l’autre,
il envoyait valdinguer tout ce qui se trouvait sur le bureau. Puis il y allongea
un Hiei menotté et gesticulant.
- Repose-moi immédiatement crétin ! Yusuke je…
Ses protestations furent étouffées par une bouche vorace qui captura la sienne.
Hieï ferma les yeux et répondit à ce baiser, heureux de trouver les sensations
de la veille. Quittant sa bouche, il releva la tête pour regarder un rouge
diffus envahir les joues de son amant.
- Qu’est que tu disais ?
- Rien !
Ce furent des lèvres passionnées qui explorèrent le corps de Hieï.
Elles glissaient le long de son cou, s’attardant sur ses mamelons durcis,
traçant des sillons de feu sur son ventre, pour finir par s’emparer d’un Hieï
qui tentait en vain de se libérer de cette étreinte trop enivrante.
Ses mains étaient entravées par les menottes que Yusuke maintenaient au-dessus
de sa tête. Cette bouche le rendait fou.
Uramechi cessa quelques instants sa douce torture, faisant Hiei pousser un cri
de frustration, ce qui le fit sourire.
Il aimait beaucoup le torturer.
Avec un sourire pervers, il acheva le travail de sa main, laissant un démon
haletant, mort de honte pour la seconde fois en deux jours.
Yusuke était cependant loin d’en avoir terminé avec lui.
Le koorime le vit se relever et ôter ses vêtements avec empressement, pour
revenir s’allonger contre lui.
Il se remit à le tourmenter.
Hieï, malgré son excitation croissante, continuait à se débattre.
- Mais qu’est-ce que tu fais ? Arrête ! Crétin ! Abruti ! Je…
Yusuke le réduisit au silence, en s’introduisant brusquement en lui.
Le koorime eu un hoquet de surprise.
- Tu ne trouves plus rien à dire maintenant ? J’adore te réduire au silence.
Les tendres allées et venues de son amant en lui firent Hiei se tordre de
plaisir et gémir en murmurant des mots incompréhensibles pour le commun des
mortels.
Ils étaient pourtant si explicites pour le Mazoku.
Yusuke accéléra le mouvement alors que de sa main valide, il s’occupait de
remettre d’aplomb un Hiei qui s’était légèrement mis au repos.
La sensation du jeune homme en lui et de sa main sur lui, firent exploser Hiei.
Libérant son tempérament volcanique, il laissa échapper un vocabulaire qui
aurait fait rougir sa mère, si elle avait encore été de ce monde.
Il n’y avait plus de démon froid.
Il ne restait plus qu’un démon de feu emporté par le désir. N’y tenant plus, il
brisa les menottes et agrippa Uramechi par les épaules pour l’attirer un peu
plus à lui.
Ce dernier sourit, « le petit vicieux ».
Il mordilla tendrement son cou offert du koorime.
Le jeune homme comprit qu’il ne pourrait plus tenir longtemps, il sentait la
libration proche.
Hieï noua ses jambes autour de la taille de son amant et se libéra en criant son
nom, suivi de près par Yusuke.
Les ongles de Hiei laissèrent des sillons sur ses épaules et son dos.
Yusuke retomba doucement contre lui, embrassant tendrement sa bouche. Puis ils
reprirent lentement leur souffle.
Uramechi faillit tomber du bureau, en entendant Hiei lui murmurer à l’oreille.
- Ai Shiteru Yusuke !
Le jeune homme sourit puis lui murmura.
- Ai Shiteru Hiei ! Ne me quitte plus comme ça.
- Je ne te quitterais plus, promit le koorime une lueur d’inquiétude dans les
yeux.
- N’ai crainte Hieï, je ne te ferais pas souffrir. Si l’envie de te prend de
venir me parler je serais toujours là.
- Uniquement pour les envies de parler ?????
Yusuke sourit, Hiei faisant de l’humour.
Il enferma son koorime dans l’écrin protecteur de ses bras.
Ce dernier se blottit confiant et rassuré.
- Ai Shiteru Yusuke !
- Ai Shiteru Hiei.
Les cris de Hieï intriguaient les gardes.
Ceux-ci se demandaient, quelles tortures pouvaient bien infliger leur chef au
prisonnier. Curieux, l’un des gardes joua les voyeurs.
Le spectacle du koorime se tordant de plaisir sous les caresses de Yusuke, lui
fit perdre sa mâchoire.
Celui-ci se releva, préférant regarder ailleurs, ne souhaitant pas se faire
exploser la tronche pour avoir été trop curieux.
L’arrivée d’un autre garde interrompit ses réflexions.
- Mademoiselle désire voir Yusuke !
- Je ne pense pas qu’il soit disposé pour l’instant.
Le garde qui avait parlé, poussa un soupir exaspéré car la voix du petit koorime
avait recommencé à leur parvenir.
Ils entendaient très distinctement les gémissements de plaisir que poussait le
koorime.
Ils en avaient pour la soirée.
FIN